Cette session de formation portait sur la psychologie de la religion. Elle a été donnée par la Révérende Sœur Marie-Thérèse Musumba. Quatorze sœurs junioristes y ont participé. Elle a débuté le 15/07/2023  soir  et a pris fin le 29/07/2023 soir.

Voici en quelques lignes l’essentiel du cours :

La psychologie : étude du comportement des humains et des animaux.

Religion : étude des croyances des humains.

C’est en partant de ces deux mots que nous sommes arrivées à définir la psychologie de la religion comme l’étude des comportements et des croyances des humains.

Notre intention  dans ce cours n’est pas de remémorer la psychologie et la religion  mais de signaler quelques principes qui se dégagent de l’histoire de la psychologie et de la religion. C’est pourquoi, nous pouvons dire que la psychologie religieuse est l’ensemble des manières de percevoir les sentiments religieux. Et ces sentiments changent  selon le temps  ou  dans la vie de chaque personne.

 

Généralité de la psychologie de la religion

 

La psychologie de la religion se base sur l’observation et l’analyse du comportement religieux. Elle met l’homme au centre, dans sa totalité, pour mieux le comprendre. La psychologie religieuse observe, décrit et analyse  les phénomènes religieux en tant qu’objet, contenu de la conscience et de comportement. La psychologie utilise  la psychanalyse  qui est une méthode d’investigation  ou encore traitement de troubles psychiques. La psychanalyse nous aide à rendre l’inconscient - conscient, le pouvoir d’aimer et de travailler. C’est conquérir un plus grand degré de liberté par rapport aux déterminismes inconscients dans les relations avec soi-même et avec les autres ; elle cherche à comprendre l’Esprit et les pensées. C’est grâce à  la méthode d’observation que la psychologie met à l’œuvre pour atteindre le comportement de l’homme. Sa rigueur trouve son pouvoir dans l’obéissance méthodologique aux exigences qui relèvent de son domaine propre. Pour parler du jugement de vérité, il faut arriver à distinguer la religion du monde et la religion véritable ; aussi arriver à montrer les faits religieux, ses désirs, dégager leur sens et déterminer leur vérité relative par rapport au milieu et aux intérêts du sujet religieux. Il s’agit d’une manière brève, de la relation ultime de l’homme avec son DIEU. (Sacré, divin et suprahumain).

Comportement original

 

Toute activité humaine se justifie par ses facultés humaines ; avant de juger, il faut passer par ces trois facteurs qui sont : connaître, sentir et vouloir c’est-à-dire il faut penser avant de poser l’acte et avant d’entrer dans l’action. Pour comprendre la motivation, il faut chercher sa  forme, sa variété et sa condition de déclanchement, leur intensité et objectivité vérifiable.  Il s’agit des besoins ou des aspirations spécifiques de l’homme. Le jugement que l’homme porte peut être réfléchi ou spontané c’est-à-dire réfléchi du pouvoir psychique agissant dans l’homme. Mais cette réalisation spontanée présente un danger qui est la tendance   d’appeler qu’une unique dynamique fondamentale pour rendre compte de tout le comportement. Le comportement religieux de l’homme s’oriente vers le suprahumain en réponse à une situation ou problème que l’homme peut rencontrer dans son parcours sur la terre. La motivation observable se définit par le  rapport concret qui s’établit entre l’objet poursuivi et la situation donnée. L’homme est appelé  à avoir une vision de loin car il doit voir la vie pas seulement d’une manière présente mais d’une manière lointaine; il doit projeter son avenir. La frustration, la pulsion coexistent  et les obstacles accompagnent la vie de l’homme. Malgré les difficultés que l’homme rencontre dans  sa vie religieuse, il doit savoir que c’est en DIEU seul que l’homme peut trouver tout ce qu’il désire, les solutions du monde ont un prix à donner mais chez Dieu, il donne gratuitement et sans condition.

 

Attitudes religieuses, tensions et structure

 

 L’attitude est une disposition que l’homme présente devant son DIEU. L’attitude n’est pas un comportement mais elle est une structure ouverte ; elle devient un comportement   lorsqu’elle  est intégrée par l’homme et motive l’entourage. Elle est caractérisée par son englobant ;  c’est  à dire, elle ne voit pas seulement  une partie de l’homme mais l’homme dans son entièreté. La religion bien comprise est  donc une mesure d’opérer l’intégration du passé. Pour  vivre le présent,  il faut intégrer notre passé pour mieux le vivre, l’assimiler et  projeter  ce que nous allons vivre demain. Il ne faut pas oublier notre passé car il nous permet de vivre le présent. Chaque religion présente un modèle à ses chrétiens adeptes pour suivre, et les adeptes s’identifient à ça. Nous sommes  aussi pour les autres comme le modèle qu’ils utilisent et nous, nous avons le CHRIST comme notre modèle par excellence.  La conversion touche l’homme à sa racine. Pour parler de la conversion, il faut  connaître en toute conscience de ce qu’on est réellement, connaître sa religion pseudo et avoir le courage de sortir ou de quitter. Mais pour arriver à une conversion, il y a toujours une résistance qui nous tire ou nous empêche d’avancer. La conversion doit être  totale.

Ici, la conversion se fait en TROIS temps qui sont : le prédicateur s’adresse à un sujet, cette parole éveille en lui le sentiment de détresse morale  et enfin, la parole l’entraîne vers un déplacement pour trouver la paix de son âme.   L’homme se convertit pour trouver solution à ses problèmes ; c’est une conversion d’un moment. C’est une conversion qui se réalise au terme  d’un cheminement paisible, intellectuel et spirituel de l’homme. C’est une conversion qui prend du temps pour que l’homme adhère à la nouvelle religion.  L’homme cherche à interpréter DIEU selon ses désirs mais la foi dogmatique nous présente Dieu pour ce qu’il est ; pour l’homme et pour le monde. L’homme se défend pour nier la présence de DIEU ; suite au problème ou situation rencontrée.

Conclusion   

 

Ce cours de la psychologie de la religion  nous aidera à mieux  connaitre  notre personne tout entière, notre  esprit, notre pensée, notre comportement et connaître l’autre qui vit à côté de nous, sans oublier les réalités que le monde présente. Etre à mesure de détester la pseudo religion et la religion véritable, et avoir le courage de se convertir quand on se trouve dans la pseudo religion.  Comme religieuses, nous sommes  appelées à faire un jugement de vérité, c’est-à-dire, avant de porter un jugement, nous devons passer par ces trois facteurs qui sont connaître, sentir et vouloir ; dans notre vécu de chaque jour, nous vivons d’une manière ou d’une autre l’athéisme ; en tout, il nous faut prendre conscience de nos pathologies et avoir le courage de quitter ces vices ou de se faire guérir par la prise de conscience.