Chères  Sœurs, laissez-moi vous raconter ce qu’a été mon déplacement. 

C’était le 11 novembre 2023 que j’ai eu le visa pour ma mission au Sri Lanka.  Le même jour,  j’ai informé la Provinciale qui m’avait demandé le prix du billet d’avion.  Le dimanche après la messe, j’ai trouvé les appels en absence de Sr Suzanne Mulekwa qui me demandait de lui envoyer le visa et le passeport afin d’acheter le billet d’avion.   Le lundi, elle m’a envoyé le billet, pour le voyage mercredi. Et le mardi, dame pluie était au rendez-vous, tout l’avant-midi ! Le soir j’ai quitté la communauté Notre-Dame du perpétuel secours, à Sanga Mamba, pour passer la nuit à la communauté Notre-Dame de Grâce à la Gombe.

A 6h00’,  nous sommes allées à l’aéroport  avec la Sr Mireille qui m’avait accompagnée.  J’ai rempli les formalités et à 13h40’, nous avions décollé pour arriver à Addis Abeba à 20h00’.  Nous avions pris l’avion à Addis Abeba à 22h30’ pour arriver à Muskat en Inde à 3h50’.  Cette nuit-là, très fatiguée, j’ai demandé à quelqu’un de me montrer la gate (= la porte) pour prendre l’avion de Colombo au Sri Lanka ; en regardant mon billet, il me dit : « reste ici, cherche une chaise et assoies-toi, ton avion est à 8h00’. »  Je suis allée me coucher sur  le banc comme tout le monde.  Le matin, je demandais l’heure à celui qui était près de moi, il me dit : 7h00’.   Je suis allée m’informer à un service pour qu’on me montre la gate pour l’avion de Colombo ; il me dit : «  il y a un disque d’information, va demander là. »  J’avançais pour demander à la dame qui me dira que c’était au fond.  Je me suis mise à chercher. Plus loin,  je rencontre deux dames et je m’adressais à elles. Elles me répondent qu’elles ne connaissaient pas l’anglais mais seulement l’arabe.  Je continue ma marche, soudain une interpellation, c’étaient 2 religieuses qui se reposaient en attendant leur avion ;  nous nous sommes saluées et  elles m’ont dit de continuer devant, là devant.  Je suis arrivée à un endroit où il n’y avait personne, plus loin j’ai vu les gens assis, c’étaient les femmes musulmanes avec leurs enfants et quelques hommes ; puis je croise quelqu’un du service, celui-là regardant mon billet, me dit d’aller à la gate n°3.  Et sur le billet c’était écrit gate TBA.  En avançant, j’ai vu la gate 3 avec flèche montrant le haut, puis plus loin encore gate 3.

J’avance et je trouve des hommes à côté de la gate 3, dans une salle où c’était écrit salle pour fumer.  Je suis entrée avec mon billet en main, tout le monde m’a regardée et je me suis informée auprès de l’un d’eux, celui-là s’est levé et il est sorti avec moi en me disant assois-toi ici.  Mais je n’étais pas convaincue parce que sur la gate c’était écrit, gate fermé.  Quelques minutes plus tard, deux hommes sont venus et l’un d’eux me demanda si j’allais à Colombo et je lui ai dit oui ; après il m’a demandé si je vivais là, je lui ai dit que j’allais en mission, puis il me dit : « si tu as des difficultés à l’aéroport de  Colombo tu peux me contacter. »  Mais quand nous sommes arrivés, je ne l’ai plus revu. 

Je demandais à une dame qui a regardé mon passeport et m’a dit : « va là-bas c’est pour les étrangers. »  Je suis allée me mettre en rang en attendant mon tour.  Puis je me suis avancée pour montrer mes papiers et la petite carte qu’on nous a remise à remplir dans l’avion. 

Dans mon cœur je priais le Seigneur pour qu’il m’aide à passer l’immigration.   L’homme a enregistré puis il m’a laissée passer, et j’ai dit : « gloire à Dieu !»  Je suis allée, en suivant les autres, pour le retrait des bagages. Or, je m’étais mise sur le tapis roulant d’un autre avion, une dame est venue me demander si j’avais voyagé avec l’avion Oman, je lui ai dit, oui et elle me dit : ici, c’est pour un autre avion! Va là-bas. Et je suis allée, sur le tapis il ne restait que mes bagages.

En sortant quelqu’un m’interpelle et me demande de reculer et de faire passer tous mes bagages dans une machine.  Et j’ai fait ce qu’il demandait, malgré la machine, l’homme n’avait pas confiance ; il a pris tous les bagages et les a ouverts en me demandant ce qui était dedans ; je lui ai dit qu’il ne trouvera que mes habits.  Après le contrôle  il m’a laissée passer.  En  sortant deux policiers m’interpellent (un homme et une femme) me demandant  le passeport, je le leur ai donné. Ils voulaient me poser des questions ; entre temps, de loin, les Sœurs me saluaient et j’ai répondu avec la main puis ils m’ont remis le passeport. Je suis allée vers les Sœurs (Sr Tarsille et Sr Harriet  Supérieure de la Communauté de la Maison  provinciale)  qui étaient venues m’accueillir à l’aéroport.

Arrivée à la maison provinciale, toutes les sœurs m’attendaient.  La Provinciale m’a remis un panier de fleurs, puis elles m’ont invitée à entrer seule à la chapelle.  Après un rafraichissement,  nous sommes allées à table pour grignoter quelque chose.

Le jour où j’arrivais, 2 sœurs venaient de perdre leurs mamans.  C’est ainsi qu’un groupe de sœurs est allé au deuil de l’une d’elles. Et un autre groupe est resté avec moi.  Le jour suivant, nous sommes allées à l’enterrement de la maman de l’autre sœur. Là, j’ai rencontré quelques sœurs des autres communautés.  Le samedi, il y avait une sœur qui rentrait dans sa communauté. Alors, la Provinciale m’a demandé de l’accompagner avec la supérieure, c’était  à une distance de 27 km.  Nous sommes parties un après-midi.  Pendant que nous étions à table, la Sr Deeptika parlait à une sœur au téléphone en langue single lui disant que tu auras une visite d’une sœur « internationale » venue de la RDC.  Après, elle m’a demandé si je connaissais la Sr Lohini, je lui ai dit oui.  Puis nous sommes parties sans savoir que c’était dans sa communauté où nous allions.  En arrivant, la 1ère sœur à nous accueillir c’était la Sr Lohini. Elle m’a reconnue ; nous nous sommes embrassées ; c’était une grande joie.  Elle se disait que la Sr Deeptika lui fait parfois des blagues : elle ne s’attendait pas que j’allais venir au Sri Lanka.  Mais, Sr Lohini a changé, elle a des cheveux blancs sur toute la tête puis elle est devenue grasse. C’était une surprise pour elle et pour moi, (la joie des retrouvailles).  Sa communauté est au bord de l’océan Indien. 

Le mardi nous sommes allées à l’exposition de nos enfants spéciaux. Là, j’ai rencontré la Sr Anastasia (ancienne assistante générale). Le soir, la Provinciale m’a reçue. Elle m’a dit que je serai membre de la communauté de Goal pour enseigner le français dans une école privée de nos Sœurs. 

Le jeudi nous sommes allées pour les examens généraux. Sri  Lanka est c’est une île, entourée par l’océan Indien.  Il y a de l’eau canalisée un peu partout, beaucoup  d’arbres plus qu’en Afrique du Sud ; c’est un pays toujours vert, les statues de la Vierge Marie, du Sacré-Cœur et de Bouda se trouvent à  différentes places, pas seulement à la paroisse.

Colombo est la capitale du Sri Lanka.  Il y a beaucoup de bus de transport comme Transco, les 3 pneus (petita), les motos, mais ils sont bien organisés. Chaque motard doit porter le casque et avoir l’autre pour son client.  Les routes sont bien asphaltées. 

Chaque  lundi, tous les prêtres, habillés en soutane, vont à l’archevêché pour rencontrer le Cardinal, et même en semaine, ils sont toujours en soutane avec une ceinture noire. 

Sri Lanka est plus chaud que Kinshasa.   Depuis que je suis là, il n’y a pas de coupure de l’électricité…

                                                                                                                                       Sœur Thérèse Kapemb Na Mbay